Et si on lâchait le … lâcher prise !

On parle beaucoup de lâcher prise depuis quelques temps. Lâcher prise pour être plus zen, pour se recentrer sur l’essentiel et pour prendre du recul.

Je vous avoue que la première fois que j’ai acheté un livre sur le lâcher prise, il y a une dizaine d’années, j’étais un peu déçue.

Il y avait tout un tas de choses à faire pour lâcher prise et du coup, ça ressemblait davantage à un programme auquel il fallait s’y tenir que s’y lâcher !

Puis j’ai creusé la question, ne serait ce que pour les nombreux patients qui abordaient le sujet sous forme de question justement « mais comment fait-on pour lâcher prise? »

Lâcher prise c’est quoi au juste ? Et surtout, qu’est ce que ça n’est pas ?

Parce qu’il faut dire qu’il y a un sacré paradoxe entre les attentes de notre société : « soyez performant au travail , faites du sport, mangez sainement, consacrez du temps à votre famille, prenez du temps pour vous » et …. « relâchez un peu tout ça ». Il faudrait savoir, il faut lâcher ou au contraire, bien tenir.

Néanmoins, le tout-contrôle est illusoire, on le sait bien. Tenez, pas plus tard qu’il y a 15 jours, j’avais planifié toute une journée « ménage à fond dans la maison » calculée à la minute près : j’avais prévu de réaliser un certain nombre de tâches, je m’étais équipée de tous les produits ménagers nécessaires, j’avais pris une journée de congés et fait garder mes enfants. Ah, comme je me sentais bien de tout avoir mis en œuvre pour ce faire. Et puis au moment de démarrer, avec ce sentiment d’être un peu la reine de la journée, je constate … une coupure d’eau ! Pour la journée entière. J’ai ragé intérieurement, puis j’ai souris. Eh oui, on ne contrôle absolument rien. Même si on essaye.

Alors, lâcher prise, ce n’est pas du tout ne rien faire, ne rien ressentir, ne rien attendre de la vie, ne jamais être blessé. Car la vie est pleine d’imperfections sans lesquelles on s’ennuierait, non?

Lâcher c’est accepter la limite entre tous nos projets, nos efforts, nos actions et les résultats obtenus. 

Nous avons une obligation de moyens, oui, mais pas une obligation de résultats. Et le fait de le savoir, ça soulage drôlement: moins de sentiment de culpabilité lorsqu’on n’y arrive pas, meilleure acceptation des moments où on n’est pas en forme, plaisir d’être au moment présent.

Le lâcher prise, ce n’est pas plus compliqué que ça. Ça ne consiste pas à faire des choses pour y arriver, mais accepter la limite de notre FAIRE au profit de notre ETRE. Car nous sommes beaucoup plus que ce que nous faisons. 

Et c’est se dire vraiment, avec sincérité, que si ça ne se passe pas comme on veut, ça n’est pas grave.

Vous ne pensez pas ?

Pour tout renseignement, prenez contact avec Claire Dahan – Psychologue Paris 13

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