Les vacances de la Toussaint approchent et avec elles, les premières notes de nos enfants et parfois les surprises, bonnes ou moins bonnes. D’ailleurs, on s’était déjà demandé dans le passé si « c’était normal » d’avoir ces notes, si « les autres » aussi avaient du mal à suivre dans certaines matières, si les profs étaient vraiment objectifs et si on ne devait pas « aller un peu plus loin » pour chercher à comprendre. Oui, un peu plus loin, mais, où au juste… ?
Lorsqu’un enfant présente des difficultés particulières qui persistent dans le temps, il peut être utile de chercher à en comprendre la cause. Un bilan psychologique peut trouver l’origine des difficultés et proposer la solution qui convient le mieux.
C’est quoi un bilan psychologique ?
Un bilan psychologique est une évaluation de l’enfant qui comporte une partie intellectuelle (échelles de Wechsler ou encore test de QI) et une partie psycho-affective (tests qui vont donner une idée de la personnalité de l’enfant). Il permet de connaître un enfant au-delà de ses difficultés scolaires, pour mieux comprendre son fonctionnement. L’intelligence est une notion complexe, qui se décline en plusieurs nuances : on n’est pas « intelligent » ou « pas intelligent », mais on a chacun nos domaines de compétences, avec nos points forts et nos points faibles. Et le développement intellectuel de l’enfant doit toujours être mis en relation avec son évolution psychologique car l’apprentissage s’inscrit nécessairement dans un contexte affectif. Rappelez-vous lorsque vous étiez petit combien vous aimiez apprendre pour faire plaisir à vos parents ou à votre maîtresse ou plus encore…pour vous sentir aimé.
Le bilan psychologique est l’outil d’évaluation le plus fiable pour permettre aux différents interlocuteurs concernés (les parents, l’établissement scolaire, les professionnels…) de mettre en route une nouvelle dynamique. C’est un véritable portrait du fonctionnement d’un enfant, à un moment donné de son parcours.
Une évaluation psychologique s’adresse à qui?
Un bilan s’adresse à des enfants ou des adolescents en difficulté scolaire, dont les résultats ne s’améliorent pas malgré l’aide des enseignants ou des parents. Mais il n’est pas réservé aux enfants qui ont des problèmes de compréhension ou d’attention, car paradoxalement, il y a des enfants surdoués qui se retrouvent en échec scolaire. Ils se désintéressent des enseignements classiques qui ne répondent pas à leur soif de connaissances et désinvestissent l’école. Et c’est au détour d’un bilan psychologique et d’un test de QI que, bien souvent, on a la surprise de voir que l’on a affaire à un enfant précoce.
Et ….en pratique ?
A travers des entretiens et une série de tests spécialisés, le psychologue évalue le potentiel de l’enfant, ses ressources, ses centres d’intérêts et les points sensibles de sa personnalité. Cette série de tests, pratiquée exclusivement par des psychologues formés en psychométrie, investigue différents domaines : mémoire à court terme, vitesse de traitement de l’information, raisonnement ou capacités verbales ; mais également le niveau d’anxiété de l’enfant, sa capacité à entrer en relation avec autrui ou sa faculté à se projeter dans une situation complexe.
Parce qu’un bilan psychologique sert à apporter une compréhension de l’enfant dans sa singularité, il n’y a pas de bonnes ou mauvaises réponses aux tests car les résultats varient d’un enfant à l’autre. Ce sont ces résultats, analysés à la lumière de la personnalité de l’enfant, qui fournissent au psychologue des indications sur son mode de fonctionnement.
Un bilan psychologique ça n’est pas…
Laissez-moi vous dire aussi ce que N’EST PAS un bilan psychologique : ce n’est pas quelque chose que l’on fait par curiosité, « juste comme ça, pour voir », car ces tests sont coûteux en temps, en argent mais surtout en investissement et en énergie psychique. Même tout petit, un enfant comprend très bien les enjeux d’un test psychométrique alors ce n’est pas nécessaire de le mettre à l’épreuve s’il n’en n’a pas besoin. Ce n’est pas non plus un test qu’on fait parce qu’on est une maman anxieuse et qu’on a besoin d’être rassurée. Si c’est votre cas, alors faites bien la part des choses entre votre anxiété et les compétences de votre enfant. Ce n’est pas non plus une solution miraculeuse ni un but en soi mais plutôt un moyen de se tourner vers la meilleure des solutions.
Dans un bilan, on ne cherche pas seulement pourquoi « ça ne marche pas » mais comment faire pour que « ça marche ». L’interprétation des résultats va permettre de mieux cibler l’accompagnement de l’enfant. Chaque difficulté appelle une réponse spécifique : rééducation à l’aide d’un orthophoniste, prise en charge psychomotrice, soutien scolaire spécifique, psychothérapie… et cette approche globale offre la possibilité d’avoir une compréhension approfondie de l’enfant pour la prise en charge la plus adaptée.
Pour tout renseignement, prenez contact avec Claire Dahan – Psychologue Paris 13