Que vous pensiez être capable ou ne pas être capable, dans les deux cas vous avez raison
J’aime beaucoup cette phrase de H. Ford, qui illustre très justement à quel point nos pensées déterminent notre réalité. Chacun de nous construit sa réalité à partir de sa propre perception de lui-même, de l’univers qui l’entoure et des événements qu’il traverse. Il n’y a pas de réalité unique, mais bien des réalités propres à chacun. Nous avons tous des croyances sur nous-mêmes et sur nos capacités et de nombreuses expériences en psychologie ont montré l’impact de ces croyances sur ce que nous arrivons à faire vraiment. Et ce que je trouve fascinant, c’est qu’à tout moment, nous pouvons changer notre perception de ce qui nous entoure en changeant notre état d’esprit. La représentation que l’on a du monde est en constante évolution, elle n’est jamais figée.
Ces croyances que nous avons sur nous-mêmes, et que les autres ont sur nous, exercent une influence très importante sur ce que nous sommes, sur ce dont nous sommes capables intellectuellement, psychologiquement et même, si surprenant que cela puisse paraitre, physiquement. Car ce que nous pensons de notre état physique nous permet ( ou pas…) d’être plus fort, plus résistant.
C’est à ce propos que je voudrais partager avec vous une célèbre expérience d’Ellen Langer, Professeur de psychologie à l’université de Harvard. Elle a voulu montrer que la perception que nous avons de nous-mêmes, exerce une influence même sur notre vieillissement !
En 1979, elle mena une expérience sur un groupe de personnes âgées (des hommes de 75 ans). Avant cette expérience, tous les participants avaient subi une batterie d’examens médicaux qui avaient pour but d’évaluer les fonctions susceptibles de se dégrader avec l’âge (la vue, l’ouïe, la mémoire….). Puis, elle les invita à rejoindre un monastère aménagé, pour les besoins de l’expérience, dans un décor de l’année 1959 : des magazines de l’époque étaient proposés, la décoration mobilière datait de ces années-là, la musique qui passait à la radio était également de cette époque.
Les résidents étaient invités à porter un badge avec une photo prise 20 ans plus tôt et à s’habiller comme ils le faisaient il y a 20 ans. Ils avaient comme consigne de parler d’eux au passé et de se décrire comme ils étaient 20 ans auparavant. Le médecin retraité par exemple se présentait comme médecin et non comme ancien médecin. Les discussions portaient sur des événements des années 50, et ainsi de suite.
L’environnement externe et interne avait été pensé pour les faire retourner dans le passé et revivre leurs 55 ans et ils étaient traités comme s’ils étaient plus jeunes.
Les résultats furent surprenants : au bout d’une semaine, les personnes étaient plus souples, se tenaient plus droit et voyaient mieux. Ils avaient retrouvé des forces et étaient capables de davantage d’effort physique. Et lorsqu’on montrait une photo d’eux prise en fin de séjour, à des personnes extérieures à la situation, ils affirmèrent qu’ils avaient l’air plus jeunes.
Car le fait d’avoir gagné en estime de soi a permis à leur corps de retrouver des forces. Notre corps est intimement lié à notre cerveau et à la façon dont nous nous percevons. Nous vivons souvent emprisonnés dans des croyances sur ce que nous sommes capables de faire, sur ce que nous sommes capables d’être. Ce sont nos croyances qui déterminent ce que nous croyons possible ou pas.
Et cette perception de soi peut se travailler à tout moment puisque notre réalité est en perpétuelle construction.
Et vous ? Quel regard portez-vous sur vous-mêmes ? Et serait-il possible de faire un focus sur ce qui va bien justement : vos ressources, vos capacités, votre savoir-faire. Comment ? en repensant à des situations où vous avez été fort, courageux, plein d’énergie. Car ce sont ces situations que l’on oublie le plus fréquemment quand ça ne va pas, préférant se focaliser sur les situations plus délicates. Alors…. à vous de jouer !
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