Le changement : ça me fait peur !

Face au changement, nous ne sommes pas tous égaux : certains ne demandent que ça, mais d’autres le redoutent plus que tout. Et c’est souvent le cas des personnes que je reçois en consultation. A la croisée des chemins, certains de mes patients doivent prendre une décision. Pour cela, il va falloir faire un choix, et choisir une nouvelle voie c’est se risquer à l’inconnu et sortir de sa « zone de confort ». Paradoxalement, la peur du changement est tellement forte que, même pour sortir d’une situation inconfortable, nous avons peur de…l’inconfort dû au changement et à la nouveauté.

Nous avons tous eu affaire au changement, et qu’il soit de nature négative ou positive, il est souvent une source de stress. Il faut savoir que sur l’échelle de l’évaluation des facteurs de stress, un licenciement est aussi stressant qu’un mariage, et la mort d’un ami intime l’est autant que l’arrivée d’un nouveau membre dans la famille (voir l’échelle de stress de Holmes et Rahe – Etats Unis).

Alors comment appréhender les changements et dépasser nos peurs ?

Le changement est inévitable : tout bouge sans cesse et notre société est en mutation permanente, que ce soit au travail, en amour, en famille ou en société. Le changement est un phénomène naturel et c’est bien de se le rappeler, car ce qui nous fait peur, c’est d’être pris au dépourvu, d’être surpris, de ne pas être « prévenu à l’avance ». Donc la première chose à faire est de s’attendre au changement pour mieux s’y adapter.

– Bien souvent, nous surestimons ce que ce changement va générer comme difficulté. Nous avons peur du changement car la représentation qu’on s’en fait est bien plus terrible que la situation en elle-même. Nous sommes tellement englués dans le train-train quotidien que nous avons le sentiment de ne « pas avoir les codes » pour autre chose. Face au changement, demandez-vous plutôt « qu’est-ce-que je ferais si je n’avais pas peur ? » Vous verrez que vous aurez soudain plein d’idées. Donc travailler sur sa perception des choses est un bon travail, ici encore.

La plupart des freins au changement sont mis par nous-mêmes. Nous nous disons souvent que cela va être difficile de prendre ce nouveau travail, de quitter une relation amoureuse pourtant toxique ou de déménager. Nous ne voulons pas abandonner ce que nous connaissons parce que l’habitude est confortable. Et si nous n’osons pas nous engager dans du nouveau, c’est simplement parce que nous ne sommes pas conscients de nos ressources et de nos facultés d’adaptation.

– Lorsque le changement vient de l’extérieur et qu’il n’est pas le fruit de notre décision, nous l’associons à quelque chose de négatif. Parfois, il s’impose à nous et nous le percevons comme une énorme injustice, alors qu’il peut permettre des situations meilleures, a. Combien de fois ai-je entendu certains de mes patients me dire que finalement, sans ce burn-out, ils n’auraient jamais eu l’occasion de repenser leur vie professionnelle et de faire ce qu’ils aiment vraiment.

Nous n’avons pas toujours la carte du monde de notre vie et si c’était le cas, ce serait plus simple…mais beaucoup moins amusant. J’aime beaucoup cette phrase de Paulo Coelho :

« Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, essayez la routine, elle est mortelle ».

Car combattre nos peurs, c’est être libre, libre d’explorer les possibles, libre de se confronter à nous-mêmes, libre d’utiliser notre force. Alors prenez-votre courage à deux mains et sautez le pas pour profiter pleinement de ce que la vie peut vous offrir !

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