Des centaines de #MeToo fleurissent sur la toile ces jours-ci. Et toi aussi, tu as subi un abus sexuel quand tu étais jeune mais toi aussi, comme des milliers de femmes… tu n’en n’as jamais parlé.
Parce que tu étais jeune et que tu ne voulais pas te faire remarquer...
Parce que tu avais peur qu’on ne te croit pas. Tu ne ressemblais même pas tout à fait à une femme, tu étais tellement jeune, pas apprêté pour un sou.
Parce que ta mère t’avait déjà répété des dizaines de fois qu’il ne fallait pas sortir avec un short aussi court, mais toi, c’était le cadet de tes soucis le regard des autres à cet âge-là et tu voyais pas ce qu’il y avait de mal à s’habiller comme ça.
Parce que tu ne l’as pas vu venir et pire encore, même quand c’est arrivé, tu n’y as pas cru. D’ailleurs le fait de ne pas en parler te permettait aussi de rêver que ça n’a jamais eu lieu.
Parce qu’à l’adolescence, il faut avoir du cran pour parler de « ça » avec les parents, déjà que tu venais enfin de faire admettre l’idée que tu aies ton petit jardin secret.
Parce que tes parents étaient pris par le temps, le travail, les soucis du quotidien et que tu n’as pas voulu les déranger.
Parce que tu n’as pas voulu qu’on pense que tu as provoqué ça, par ta légèreté ou autre.
Parce que tu t’es sentie responsable. Tu t’es demandée pendant des années si tu avais fait quelque chose pour que ça ait lieu.
Parce que tu as refait le film tellement de fois dans ta tête que tu ne sais même plus très bien. Ce n’est pas très clair les souvenirs lorsqu’ils sont mêlés de culpabilité.
Parce que tu ne peux pas mettre des mots sur un concept qui n’existait même pas dans ton vocabulaire quelques minutes avant.
Parce que tu as eu peur de ce qu’on allait penser de toi.
Parce que tu as préféré ne pas prendre le risque de ne plus être aimée.
Tu as peut-être raison, mais c’est dommage…parce que ce sont justement celles qui en parlent qui peuvent y mettre fin.
Besoin d’en parler, prenez contact avec Claire Dahan, Psychologue,Psychothérapeute et Coach à Paris